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3 Tendances du comportement reproductif
Pages 21-35

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From page 21...
... DÉSIRS DE FÉCONDITÉ La forte demande d'enfants est une caractéristique générale dans les pays subsahariens, a noté John Casterline. Il a exploré les tendances des désirs de fécondité que l'on y observe par rapport à d'autres régions, ainsi que les conséquences pour la baisse de la fécondité en Afrique.
From page 22...
... Il a expliqué que ces données démontrent que, même si les taux de fécondité ont baissé dans toutes les régions, ils sont notablement plus élevés dans les pays de l'Afrique subsaharienne que dans d'autres régions, et que les populations des régions de l'Afrique centrale et de l'Ouest désirent les nombres les plus élevés d'enfants. Il a noté qu'au moment où cette région a entamé sa transition de fécondité vers le milieu des années 1990, les taux de fécondité réels correspondaient approximativement aux désirs des parents quant au nombre d'enfants qu'ils voulaient avoir.
From page 23...
... Les résultats ont indiqué qu'un changement concomitant aurait des conséquences bien plus importantes que la somme des effets séparés de ces deux facteurs. John Casterline a conclu qu'une baisse sensible de la fécondité dans la région nécessiterait en conséquence des changements à la fois dans les désirs de fécondité et dans la mise en œuvre de ces désirs.
From page 24...
... L'espacement des naissances est le fait de planifier d'avoir un enfant à un moment opportun, qui coïnciderait, par exemple, avec des perspectives de vie favorables. Au sens large, a expliqué Ian Timaeus, la transition de fécondité qui se produit suite au développement économique est une réponse à plusieurs facteurs qui ont une incidence sur le désir de fécondité : • la baisse de la mortalité infantile, ce qui permet aux couples de planifier d'avoir moins d'enfants, généralement deux fois moins qu'avant la baisse ; • des occupations plus productives s'ouvrant aux femmes, aug mentant le coût d'opportunité de la procréation et les avantages de l'éducation des enfants ; • la possibilité d'une assurance et d'autres types de soutien aux personnes âgées, atténuant la nécessité d'avoir des enfants pour qu'ils assurent leur prise en charge ; • des améliorations de la technologie de régulation des naissances et de l'accès à cette technologie ; • le fait que les personnes considèrent de plus en plus que la procréa tion est un choix, plutôt que « quelque chose qui vous arrive ».
From page 25...
... Ian Timaeus a expliqué qu'il « arrivait souvent que les femmes qui ont des enfants ne puissent pas compter sur leur partenaire, leur famille, leur communauté ou les services publics pour élever leurs enfants, ou « doutent de pouvoir le faire ». « Cette insécurité aggrave les répercussions de la pauvreté et d'un environnement incertain », a-t-il ajouté.
From page 26...
... Le recul de l'âge à la maternité et la lente baisse de la fécondité africaine sont facilités par des facteurs institutionnels qui exacerbent un sentiment d'insécurité économique. Enfin ; Ian Timaeus a suggéré que les démographes ont trop souvent considéré les décisions des femmes dans les pays africains « à travers un prisme eurasien » et qu'il faudrait mieux comprendre les contextes institutionnels dans lesquels les femmes prennent des décisions relatives à la procréation.
From page 27...
... Les données de la figure 3-3 indiquent les tendances de 1965 à 2010 pour les pays africains, lesquelles dénotent un recul largement répandu de l'âge des femmes au premier mariage. Les couleurs les plus sombres dans la rangée supérieure des cartes indiquent les zones où les âges sont les plus élevés au premier mariage.
From page 28...
... 28 FIGURE 3-3 Tendances à long terme de l'âge au mariage et des indices synthétiques de fécondité. TENDANCES RÉCENTES DE LA FÉCONDITÉ EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE SOURCE : Hertrich (2015)
From page 29...
... L'effet des facteurs socioéconomiques ne reste pas nécessairement statique au cours de la transition. Un autre problème est qu'il peut y avoir des différences considérables au sein même des pays étudiés qui ne seraient pas saisies par une analyse au niveau macro, par exemple, les changements observés entre les femmes de divers niveaux d'études.
From page 30...
... Les deux graphiques de la figure 3-5 illustrent deux hypothèses sur le mode de progression d'une transition de fécondité. Le graphique du haut montre un scénario dans lequel on constate chez les femmes qui ont un meilleur niveau d'études une baisse beaucoup plus rapide que chez les femmes qui ont un plus faible niveau d'études, ce qui signifie qu'il existe une inégalité considérable entre les deux groupes durant la phase médiane de la transition.
From page 31...
... Parfait Eloundou-Enyegue a expliqué que cette approche « intermédiaire », consistant à incorporer des processus infranationaux dans l'analyse de tendances nationales, peut aider à clarifier les mécanismes à travers lesquels différents facteurs influencent la fécondité, ce qui, à son tour, peut éclairer le rythme des baisses de la fécondité et leurs effets. GROS PLAN SUR LE KENYA ET LE GHANA Maggwa Baker Ndugga a mis en avant quatre raisons pour lesquelles un gros plan sur le Kenya et le Ghana serait utile.
From page 32...
... En se penchant sur la tranche d'âge des jeunes de 15 à 19 ans, Maggwa Baker Ndugga a noté que dans les deux pays, les différences entre les populations urbaines et rurales se sont accrues, et qu'il y a de grandes différences entre les groupes de niveaux d'éducation différents. Par exemple, l'emploi de contraceptifs chez les femmes mariées, qui est sensiblement plus élevé au Kenya qu'au Ghana, a augmenté entre 1988 et 2014, mais cette évolution n'est pas reflétée dans les tendances de la fécondité non désirée.
From page 33...
... Maggwa Baker Ndugga a conclu que ces données sur les deux pays mettent en exergue quelques grandes lignes relatives aux facteurs comportementaux, socioéconomiques, démographiques et de politiques publiques influençant la fécondité. En termes de fécondité, les deux pays ont connu des tendances similaires en matière d'indices synthétiques de fécondité, malgré les différences en matière d'emploi de contraceptifs et 4 Les méthodes modernes de contraception incluent les pilules anticonceptionnelles, les timbres transdermiques contraceptifs, les injections et les implants ; les stérilets (dispositifs intra-utérins)
From page 34...
... Les ISF et l'emploi de contraceptifs modernes marquent le pas chez les femmes urbaines instruites et plus aisées au Ghana, alors qu'ils ont augmenté chez les femmes rurales. Maggwa Baker Ndugga a noté que les deux pays ont mis en place plusieurs politiques et programmes visant à réduire la fécondité, mais que leur mise en œuvre n'a pas été assez efficace pour faire en sorte que les programmes obtiennent les résultats voulus.
From page 35...
... Aussi récemment qu'en 1990, par exemple, des pourcentages très élevés de sondés ont indiqué que la taille de la famille « était du ressort de Dieu », mais cette option ne figure plus dans les enquêtes, et rares sont les personnes à qui on pose une question à propos des « naissances non désirées ». « Parfois nous posons des questions et nous interprétons des réponses à notre manière », a-t-il avancé, ajoutant que les questions reçoivent parfois une réponse de personnes qui ne comprennent pas pleinement le contexte.


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